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Un film de Tracy Worcester qui dénonce l’élevage de porc intensif.

L’agenda des banques mondiales et de l’agrobusiness, supporté et aidé par les bureaucrates européens, entraîne les trois millions d’agriculteurs polonais vers l’industrialisation et la concentration de la production agricole polonaise. Sans en être clairement informé, les contribuables européens ont fiancé Smithfield, le plus gros producteur de viande de porc au niveau mondial, pour son implantation en Pologne.

Avec des méthodes de production largement critiquées, entre autre par Robert F. Kennedy Jr., la compagnie vise l’objectif de dominer les marchés anglais et européens.
Il y a quatre ans, éco-activiste et mère de trois enfants, Tracy Worcester décide de mettre en lumière les coûts cachés de la viande de porc bon marché en vente dans les supermarchés anglais. En faisant ses recherches sur l’industrie porcine, elle dévoile les effets de la concentration de la production sur la qualité de l’alimentation, l’environnement, la santé des travailleurs et des consommateurs, le développent rural et sur le bien-être animal. Le film Pig Business suit la réalisatrice lors de ses infiltrations dans les fermes européennes et américaines ainsi que lors de ses confrontations avec la plus grosse firme du secteur porcin.
Le film montre de manière éloquente comment la production industrielle de viande maltraite les animaux, pousse les petits agriculteurs à la banqueroute, pollue l’air et l’eau, met en danger la santé des résidents locaux et des consommateurs.

D’anciens travailleurs dans des élevages porcins industriels admettent que suite à la surpopulation dans les étables et à la maltraitance des animaux, ils doivent augmenter l’utilisation d’antibiotiques. Richard Young, conseiller politique de la Soil Association, met en garde contre l’augmentation de la résistance humaine aux antibiotiques due aux résidus contenus dans la viande de porc et souligne la possibilité croissante de voir apparaître de nouvelles formes de bactéries multi-résistantes.
Un médecin généraliste travaillant aux alentours d’un élevage porcin industriel confirme que les employés et les voisins sont empoisonnés par un cocktail malodorant composé de 400 gazs différents émis par la grande quantité de déchets liquides qui pourrissent dans des bassins de décantation avant d’être répandus sur les champs des alentours.

Alors que l’Union Européenne subventionne ces pratiques au nom d’une aide à la compétitivité de la Pologne, Alicia, agricultrice d’une petite exploitation se plaint que l’industrie porcine supplante l’agriculture traditionnelle. Le porc industriel avec ses compléments nutritifs douteux qui accélèrent la croissance grossit de plus en plus vite et permet de récolter des subsides plus importants.
Sans nier la responsabilité des politiciens, le message de Tracy Worcester est ici de souligner que les consommateurs ont du pouvoir. Nous devons être clairement opposés aux entreprises qui écrasent les communautés, la démocratie et les cultures.

Nous exigeons des labels précis, qui indiquent des méthodes de production de qualité ainsi que la provenance de la viande. Ainsi les consommateurs peuvent faire des choix avertis. Se reconnecter directement avec des agriculteurs locaux via des bouchers ou des marchés de produits fermiers sont des actes qui aident la reconstruction des communautés locales, qui favorise le bien être animal, l’environnement et la santé humaine.

Il est encore possible de changer de direction, grâce au pouvoir d’achat dont nous disposons. Nous pouvons reprendre le contrôle!