Après les élections municipales et leurs suites, le travail politique reprend aujourd’hui avec le passage au Sénat de la Loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt. Sur bien des aspects, nous comptons sur les sénateurs pour que ce texte soit réellement porteur d’une évolution positive du secteur.
L’avenir de l’agriculture passe par une politique foncière ambitieuse. La Confédération paysanne demande que soient mises en place des règles qui favorisent l’installation et la consolidation des fermes, et qui mettent fin à l’accaparement des terres agricoles et à l’opacité des montages sociétaires, permettant des projets comme la ferme-usine des 1000 vaches. Les Safer doivent retrouver leur crédibilité. Parce que la question du foncier est incontournable, du 17 avril (journée internationale des luttes paysannes) au 22 avril (journée des terres nourricières), les Conf’ départementales vont se mobiliser sur les questions locales d’accaparement et d’artificialisation des terres.
Au niveau international, la journée du 17 avril sera consacrée aux semences. La première lecture de la Loi d’avenir à l’Assemblée nationale a permis d’importantes avancées. Le Sénat devra les confirmer, et aller au-delà pour que toutes les semences paysannes et de ferme, ainsi que les animaux et les préparations naturelles ne soient pas considérés comme des contrefaçons. Ils doivent pouvoir être reproduits et commercialisés.
Nous nous satisfaisons, par ailleurs, de l’ouverture de l’accès au métier par la mise en place de l’Activité minimale d’assujettissement (AMA) qui supprime la Surface minimale d’installation, revendication de longue date de la Confédération paysanne. Cependant, nous ne pourrions nous satisfaire de la mise en place du répertoire des actifs agricoles s’il ne devenait un outil d’exclusion.
Grandes oubliées de la PAC, les petites fermes doivent faire l’objet de mesures de reconnaissance spécifiques pour assurer leur maintien et leur développement sur le territoire.
Enfin, la reconnaissance du pluralisme syndical doit aller au-delà de l’annonce et poser le principe d’un fonctionnement qui prend réellement en compte la représentativité des organisations syndicales.
Cette liste n’est pas exhaustive mais elle pointe les leviers sur lesquels les sénateurs peuvent encore jouer, malgré un texte globalement peu ambitieux, pour faire face aux défis actuels que sont l’emploi, le renouvellement des générations, la préservation du foncier, l’avenir du métier de paysan.
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