Communiqué de presse
Paysannes et paysans, salarié.e.s, fonctionnaires, indépendant.e.s, citoyen.ne.s, l’’heure est grave. Au travers de la loi sécurité globale que nous combattons aujourd’hui, véritable outil d’oppression, de répression et de contrôle de la contestation, c’est pour toutes nos libertés fondamentales que nous nous battons.
En effet, aujourd’hui posons-nous la question : sommes-nous toujours des hommes et des femmes libres ? Au prétexte de la santé, le pouvoir s’intercale de force entre nous et nos libertés. Nous n’avons plus le choix des responsabilités que nous avons à prendre en tant qu’adulte, en tant qu’être humain : définir notre rapport au risque, savoir si on veut sortir ou rester enfermé, voir chacun avec son docteur la façon dont on veut être soigné (et nous ne parlons même pas du nouveau passeport vaccinal, nouveau moyen de contrôle et de discrimination qui est souvent évoqué), aujourd’hui tout cela nous est imposé.
Voilà près d’un an que nous vivons au ralenti, les trois quarts du temps enfermés puisque de confinement en couvre-feu, on nous prive de liberté. Liberté de circuler, liberté de se réunir, liberté de voir ses amis, liberté d’accompagner ses proches mourants, liberté de se soigner comme on veut, liberté de danser, liberté de respirer dans la rue, liberté de participer à des évènements culturels, liberté de sortir quand on veut, à n’importe quelle heure, sans avoir de compte à rendre et sans payer d’amende, liberté de vivre enfin ce temps qui nous est compté. Cette liste de libertés que nous sommes en train de perdre n’est évidemment pas exhaustive… La liberté d’informer est très attaquée et celle de manifester également.
Qu’il est drôle de voir ce gouvernement restreindre la liberté de travailler, si souvent brandie en épouvantail devant les mouvements de grève, en étouffant les bars, les restaurants, les discothèques, lieux de convivialité et de rencontres avec tous les salariés et les emplois qui en dépendent, notamment chez tous les paysans qui fournissent ces restaurants.
Qu’il est terrible de voir les stations de l’Aubrac enneigées, empêchées en cette bonne année neigeuse de faire la saison qui permet de se maintenir d’autres années. Pourtant le grand air et le sport ne sont-ils pas bénéfiques au système immunitaire ?
Jamais un gouvernement ne s’était autant immiscé dans nos vies, dans nos choix personnels. Alors il serait tant pour nos jeunes paumés, épuisés par ces 10 mois, pour nos vieux enfermés, pour nous tous déprimés par cet état d’urgence permanent, que l’État reste enfin à sa place.
Puisqu’il veut tout gérer, qu’il accorde enfin des moyens supplémentaires aux hôpitaux et au personnel soignant au lieu de supprimer des lits, qu’il écoute les enseignants au lieu de les mettre en visio, qu’il donne les moyens d’un vrai service public en retirant son projet Hercule.
Avec un autre modèle agricole également, plus sain et pourvoyeur d’emplois, les gens seraient sûrement en meilleure santé et les animaux mieux traités.
Mais non, ce gouvernement préfère faire la part belle aux géants Amazon, ou Deliveroo, ou à BlackRock, ou à Big Pharma, ou à McDonald’s et sa malbouffe mortifère qui s’étendent en Aveyron et ailleurs, aux multinationales en général, aux grandes fortunes qui prospèrent en participant moins que jamais à l’effort national.
Pour toutes ces raisons Messieurs les dirigeants, nous n’avons plus aucune confiance en vous, le peuple est à bout, fatigué et la crise économique que l’on voit se profiler nous inquiète bien autant pour notre santé, que votre autoritarisme et vos conflits d’intérêts.
Arrêtez la terreur, nous n’avons pas peur, arrêtez de nous désespérer, vous pourriez le regretter, nous sommes des citoyens libres, essayez de vous en rappeler.
Gardarem lo punh levat, gardarem la libertat !
Nous garderons le poing levé, nous garderons la liberté !
CONTACT :
Sébastien PERSEC : co-porte-parole de la Confédération Paysanne 12 – 06.70.52.71.23