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Confédération Paysanne de l'Aveyron

Syndicat pour une agriculture paysanne et la défense de ses travailleurs

Revenu paysan :
la Conf’ fait entendre son amertume chez Leclerc à Onet-le-Château

« Les prix bas nous entraînent vers la malbouffe et l’industrialisation de l’agriculture », affirment les militants.. XB

Article Centre Presse publié le 18/01/2019

Une trentaine de militants, dont le porte-parole national Laurent Pinatel, ont investi hier la grande surface castonétoise.

Derrière leurs revendications de “prix justes” permettant de rémunérer dignement les paysans, une trentaine de militants de la confédération paysanne ont souhaité attirer l’attention du grand public sur le sort qui leur est réservé par la grande distribution et les différents intermédiaires.

Peu après 16 heures, ils sont entrés dans le magasin Leclerc d’Onet-le-Château, procédant à des relevés de prix sur fruits, légumes, viandes et laitages, des relevés qui ont eu pour conséquences de susciter interrogations et colère dans les ranges de la Conf’

.”Le problème est d’expliquer aux gens que les prix bas font crever l’agriculture. Nous demandons à Leclerc d’acheter leurs produits aux paysans à un prix qui leur permette de vivre“, explique Christian R.

Le porte-parole aveyronnais Francis Sabrié a pour sa part insisté sur le fait que “le prix juste n’est pas forcément le prix bas. Les prix bas nous entraînent vers la malbouffe et l’industrialisation de l’agriculture.”

Entre quelques échanges avec les clients, sous l’œil plutôt bienveillant des services de sécurité du magasin, les syndicalistes ont ensuite collé de nombreux autocollants affirmant notamment “Notre métier a un prix”, “Lactalis voyou, État complice” ou encore “l’agrandissement des fermes tue les campagnes“.

Laurent Pinatel, le porte-parole national de la confédération paysanne, était présent aux côtés de ses camarades en préambule à la réunion publique qu’il a animé dans la soirée au sujet de la Politique agricole commune à la salle Saint-Éloi à Rodez. Lui aussi n’a pas manqué de s’interroger sur la “disparition des marges”.