Quand une minorité se gave sur le dos des travailleurs, des paysans et des précaires, quand cette minorité profite du contexte sanitaire, politique et géopolitique pour accroître encore ces inégalités et que l’état est incapable de bouger le petit doigt, sauf pour réquisitionner les grévistes et casser nos acquis sociaux, alors il nous faut nous réveiller, nous lever et combattre pour faire avancer nos droits : droit au revenu, à l’alimentation et redistribution des richesses pour répondre à l’urgence écologique dans le même élan que nous répondrons à l’urgence sociale.
Dans l’Aveyron, voici les rassemblements prévus pour la journée du 18 octobre :
Rodez : 12h30 devant la Préfecture
Decazeville : 17h30 jardin public
Villefranche : 17h30 devant la Mairie
Millau : 17h30 devant sous-Préfecture
Bagnolet, le 17 octobre 2022
Communiqué de presse
La Confédération paysanne appelle ses structures et ses adhérent.es à rejoindre le mouvement social de grèves, de manifestations et de blocages de ce mardi 18 octobre 2022.
Tout comme les salarié.es, nous constatons amèrement l’incapacité de l’État et des entreprises de l’ agro-alimentaire et de la distribution à répartir les profits ou super-profits. Face à l’inflation, il en découle pour nous paysan.nes, comme pour les salarié.es, une dégradation de notre revenu, pourtant déjà insuffisant.
Ni les lois Egalim 1 et 2 aujourd’hui inefficaces, ni la réouverture des négociations commerciales entre les différents maillons de la chaine agricole et alimentaire n’ont permis d’atteindre un revenu paysan juste et équitable. Nous ne demandons rien de plus que de vivre de notre travail, c’est à dire obtenir que la vente de nos produits soit supérieure aux coûts de production permettant ainsi la rémunération paysanne pour assurer la survie de nos fermes.
La valeur ajoutée est aujourd’hui permise par l’apport de notre travail, des savoir-faire et des compétences des travailleuses et travailleurs, qu’ils soient paysans ou salariés.
Nous exigeons donc la revalorisation de nos revenus et rémunérations respectives. Sans notre force de travail commune, ces entreprises ne seraient rien, elles doivent donc mieux reconnaître et valoriser nos métiers.
L’État étant incapable d’engager des réformes permettant la rémunération paysanne, de trop nombreuses entreprises restent campées sur leurs positions dominantes de prédation de la valeur. Nous décidons d’aller chercher par nous-mêmes et dans la lutte aux côtés des salarié.es la revalorisation de notre travail paysan, d’utilité publique.
Le revenu paysan est la base de la pérennité de nos fermes et donc du maintien d’un tissu agricole dense et diversifié. Le revenu paysan sera la base d’un renouvellement des générations ambitieux et d’une alimentation de qualité, tout comme il permettra la transition des modèles agricoles pour mieux répondre aux urgences écologiques et climatiques.
En l’état actuel, c’est une industrialisation de l’agriculture, la disparition de l’emploi paysan et une généralisation de la malbouffe pour toutes et tous qui nous attend. Tout le contraire que ce que nous cherchons à construire pour nous et les générations à venir.
Dès cette semaine, nous serons donc aux côtés des syndicats de salarié.es et des mouvements de jeunesse pour exiger une redistribution des richesses et revendiquer notre juste part de valeur ajoutée.
Contacts :
– Nicolas Girod, porte-parole national : 06 07 55 29 09
– Véronique Marchesseau, secrétaire générale : 06 98 53 76 46
– Caroline Nugues, chargée de communication : 06 95 29 80 78