Communiqué de presse
Rodez, le 06 Décembre 2024
Ursula von Der Leyen vient de signer l’accord UE-Mercosur, c’est un scandale! Un coup de poignard pour les agricultrices et agriculteurs de France, d’Europe ET d’Amérique du Sud. Ces accords tirent les prix vers le bas et organisent la course au moins disant sociale et environnemental.
Ils se font au détriment du revenu paysan, de la planète et de l’intérêt général. Nous appelons à poursuivre la lutte, un combat sur lequel nous sommes précurseurs depuis plus de 30 ans.
Le 5 décembre à Paris, en déployant une immense banderole « Sauvez les paysan·ne.s, mangez un trader », nous recentrons le débat sur la spéculation sur les marchés mondiaux qui mettent en concurrence les paysan·ne.s du monde entier.
Les acteurs présents à cette Bourse de Commerce que nous avons pointé du doigt sont des marchands de pesticides, des courtiers et traders du marché mondial et certains dirigeants syndicaux, comme le président de la FNSEA. Privatiser la Nef du Grand Palais et organiser un dîner fastueux à plus de 300 000 euros : nous dénonçons cette indécence vis-à vis des paysan·ne.s et de la crise qui les touche.
Seules les actions de la Confédération paysanne dérangent vraiment depuis le début de la crise agricole en début d’année, car elles tiennent le cap pour la protection du revenu paysan. Ce n’est pas en s’attaquant à l’OFB, l’INRAE, l’ANSE et maintenant à des permanences parlementaires que nous obtiendrons des changements structurels pour les agricultrices et agriculteurs. Nous nous attaquons aux racines du problème : la spéculation et la concentration des acteurs de l’agrobusiness qui se gave sur le dos du travail paysan.
Nous exigeons la libération immédiate de nos cinq camarades interpellé·es lors de l’action non-violente au Grand Palais et que cesse la répression syndicale. Les violences policières d’hier témoignent encore du deux poids deux mesures qui s’exprime lorsqu’un syndicat agricole dénonce le monde de la finance et ne s’attaque pas à des bâtiments ou agents publics. Mais nous refusons qu’elles éclipsent nos revendications.
Nous appelons avec force à la fondation d’un commerce international équitable qui protège le revenu des paysan·ne.s d’ici et d’ailleurs, et réponde aux enjeux sociaux et environnementaux de notre siècle.
Contacts :
Léa Cabal-Zinck 07 89 33 55 76
Sascha Vue 07 61 89 39 56