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Retour de la Fièvre Catarrhale Ovine (FCO) en Aveyron : rappelons-nous des enseignements passés !

Communiqué de presse du 19/09/2023

La FCO réapparaît par vague tous les 7/8 ans (selon les régions), et à chaque fois les solutions préconisées, poussées par les autorités et sans doute le lobby pharmaceutique, sont les mêmes, et semblent fortement inadaptées aux enjeux1.

Rappelons une fois de plus que la FCO est une maladie vectorielle non contagieuse transmise par des moucherons du genre culicoïdes. Ceux ci vivent en larges populations de millions ou milliards d’individus qui se déplacent au gré des vents. Avec le retour des journées fraîches, d’ici un mois ou moins, le risque de transmission aura ainsi quasiment disparu de lui même. Certains éleveurs de notre département ont perdu des animaux (les bovins sont moins touchés), mais les autres ont développé une immunité à vie et participent donc à une résistance collective, pour cette maladie devenue, dans tous les cas, endémique.

Concernant la vaccination, elle ne nous paraît pas être la meilleure solution, mais laissons chaque éleveur apprécier pour son élevage l’intérêt ou non d’une vaccination qui ne sera dans tous les cas que préventive.

Par contre, la Confédération Paysanne de l’Aveyron dénonce la désinsectisation des animaux, une fois de plus remise à l’honneur par les GDS et les services vétérinaires alors que cette mesure a montré son inefficacité dans la limitation de la transmission de la FCO, tout en étant foncièrement négative puisque exterminant au passage nombre d’insectes utiles.
En conséquence de quoi des milliers de litres d’insecticides (butox principalement) vont polluer les sols, les abeilles, les salariés des abattoirs,…

Et tout ça pour des effets très limités (à peine 50 % de mortalité les premiers jours, plus aucun effet au bout de 13 jours 2 ). En effet, rappelons que les moucherons, ne piquent que sur les zones de peau fine, en particulier la mamelle, autour des yeux, … où il est impossible (heureusement !) d’obtenir un effet de concentration suffisante avec les insecticides anti-mouches !

Nous préconisons plutôt des solutions préventives, qui misent sur la rusticité des animaux, leur confort de lieu de vie , la qualité et l’équilibre de leur alimentation qui sont des facteurs déterminants pour la capacité à affronter le virus FCO. Parmi les moyens pour renforcer l’immunité du troupeau, on peut procéder à une cure de chlorure de magnésium.
Enfin l’usage d’homéopathie et d’huiles essentielles est possible (ledum palustre en préventif ; répulsifs ou curatifs à base d’huiles essentielles,..). Pour plus de détails concernant ces méthodes alternatives, vous pouvez contacter la Conf’ Aveyron.

La Confédération Paysanne s’oppose donc fermement aux consignes de désinsectisation aussi toxique qu’inefficace et préconise de renforcer l’immunité des troupeaux, afin d’affronter sereinement cette vague de FCO, qui n’est ni la première, ni la dernière !

(1) : voir à ce suje t la très bonne analyse du GIE Zone verte : https://www.giezoneverte.com/dossier special fco.htm
(2) : Cullicuoides butox étude CIRAD 2008

Nos propositions de traitement aroma pour les problèmes de "virus circulant dans le secteur"

Tout d’abord surveiller l’état parasitaire interne des animaux.

Ajouter une complémentation azotée et minérale si besoin.

En traitement alternatif :

Homéopathie

Prévention :
Minéralisation de fond + importance de l’abreuvement (hydratation).
Cupressus australis 30 CH 2 fois à 15 jours d’intervalle.

Curatif :
Suit la clinique évidemment, mais plus globalement, on a : Cantharis, si minéralisation OK. 15 CH.

Si minéralisation insuffisante (en résultat) : Mercurius solubilis 15 CH, sauf cas aggravé Mercurius corrosi-vus.

Les huiles essentielles et les hydrolats répulsifs sur les moucherons :

Citronnelle Lémongrass, eucalyptus citriodora, citron, palmarosa, géranium rosat, menthe poivrée, tea tree, lavande aspic, pin sylvestre, cyprès, genévrier, cade, cèdre, cataire.

Mode d’emploi : mélange d’HE de 5 % à 10 % dans de l’huile végétale (tournesol, colza, etc.) et mettre sur le dos 2 à 4 ml, 1/jour puis espacer suivant météo et constat d’efficacité (quantité de piqures).

Les huiles essentielles et les hydrolats en préventif en période virale :

Huiles essentielles & hydrolats à Eucalyptol (cinéol) : Eucalyptus globulus/radié, Ravintsara, Niaouli, Saro, Laurier noble

+ huiles essentielles & hydrolats à cétones : Lavande aspic/stoéchas, Romarin camphre/verbénone, Santo-line, Menthe poivrée, camphier du japon + hydrolats de Tanaisie vulgaire, thuya, Absinthe, Sauge officinal

+ huiles essentielles décongestionnantes : Cyprès, Genévrier commun, Pin sylvestre, Citron, lentisque pista-chier, buplevre ligneux

Mode d’emploi : mélange des trois types huiles essentielles (eucalyptol, cétones & décongestionnantes) à 5 % dans de l’huile végétale (tournesol, colza, etc.), donner 2 ml/jour pour ovins, 15 ml/jour pour les bovins.

Les hydrolats sont à mettre dans eau de boisson : 10 ml/jours pour les ovins, 60 ml/jour pour les bovins.

Les huiles essentielles et les hydrolats en curatif en période virale

Les mêmes huiles essentielles que ci-dessus par la voie rectale avec l’aide d’un corps de seringue 5 ml/jour/ovin, 15 ml/jour/bovin si possible, sinon sur la ligne du dos.

Les hydrolats dans l’eau de boisson en doublant les doses (20 ml/jour ovins, 120 ml/jour bovins).