Du 15 au 31 janvier, les paysannes et paysans sont invités dans chaque département à voter pour les élections professionnelles agricoles. Ces élections sont primordiales car, leurs résultats déterminent la représentativité et la légitimité de chaque syndicat. Depuis les dernières élections, l’Aveyron a encore perdu près de 1 000 agriculteurs sur 10 000. C’est le résultat d’une politique de cogestion entre le gouvernement et la FDSEA-JA, tournée vers la compétitivité et la mondialisation.

Les campagnes se vident : il faut stopper l’hémorragie et vite.

Ces élections sont essentielles pour proposer un autre modèle agricole qui soutienne l’installation des jeunes, la relocalisation et la transition écologique. Un modèle qui rémunère notre travail et donne des perspectives d’avenir à nos fermes aveyronnaises.
Pour cela, la Confédération Paysanne Aveyron a constitué une liste à la hauteur de ses ambitions : paritaire (alors que les autres syndicats ont le minimum de femmes requis légalement), jeune, représentative de la diversité des productions agricoles de l’Aveyron en agriculture biologique ou en conventionnel, avec une commercialisation en circuit court et/ou en filière, et enfin avec des paysans et des paysannes installé.e.s aux quatre coins du département.
Nous portons un projet de Chambre d’agriculture de proximité, pour écouter les agricultrices et les agriculteurs, conseiller et accompagner en nous appuyant sur les compétences de terrain notamment à travers des binômes élu.e-salarié.e. Ces six prochaines années, à la chambre d’agriculture nous travaillerons au quotidien pour :

• permettre la transmission des fermes : en lien avec les cédant·e·s grâce à un travail intersyndical et intercompétences (MSA, SAFER, Espaces test…) et en développant l’accueil des porteur·euse·s de projet dans leur diversité ;
• favoriser l’installation par l’accès au foncier : réunions par cantons, au plus près des cédant·e·s et des porteur·euse·s de projet, avec un soutien sur les autorisations et obligations réglementaires ;
• donner l’accès à un service juridique accessible à tous et toutes ;
• proposer des solutions concrètes pour accompagner la transition agroécologique des fermes : à travers un partenariat étroit avec les différentes structures professionnelles et des groupes d’agriculteurs pour mener et transmettre des expériences de terrain ;
• accompagner un aménagement du territoire favorable à la relocalisation : en soutenant des projets collectifs comme des abattoirs de proximité ou des magasins de producteurs, en sensibilisant les élu.e.s à privilégier les producteurs locaux sur les marchés et la restauration collective.

Nous siégeons dans toutes les instances agricoles, notamment lors des sessions chambre d’agriculture, lors des comités locaux SAFER, lors des CDOA ou encore au tribunal paritaire des baux ruraux. Alors que la Coordination Rurale (CR) brille par son absence dans ces instances et son
absence de travail de fond.

Le MODEF, soudainement apparu en octobre 2024 dans notre département, pose question sur sa réelle capacité d’action et semble être uniquement présent dans une optique électorale. Sa composition nous questionne : comment des personnes, encore récemment encartées à la FDSEA
ou à la CR, pourraient être les acteurs d’un véritable changement ?

Comme le dit Arnaud Rousseau lui-même « Reconnaissons que la Confédération paysanne, au moins, a un programme » (Ouest-France du 15 janvier 2025).

Pour venir échanger sur ce programme nos propositions, nous vous donnons rendez-vous mardi 21 janvier à 20h à l’Ancienne École du Larzac à Millau et jeudi 23 janvier à 20h à la Maison de la région, 43 rue Béteille, à Rodez.

Contacts

• Léa Cabal-Zinck, paysanne-boulangère, tête de liste de la Confédération Paysanne 12
⇒ 07 89 33 55 76
• Hugo Capoulade, éleveur ovin lait, tête de liste de la Confédération Paysanne 12
⇒ 06 87 35 98 74