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Communiqué de presse

La FNB (Fédération nationale bovine FNSEA) a tenu son congrès à Rodez les 4 et 5 février.

Depuis quelques jours elle se fait mousser dans la presse locale avec ses partenaires habituels. Entre eux, ils se nomment OPA (Organisation Professionnelle Agricole). Le beau discours sur l’agriculture familiale est de retour avec des agriculteurs nombreux, des territoires vivants, la protection de l’environnement, la qualité de l’alimentation etc… On y croirait presque !

Sauf que sur le terrain, les actes sont différents. 23000 paysans ayant moins de 10 vaches et toutes les génisses exclues des aides à la demande de la FNB (qui voulait un seuil à 30 vaches). La FNB rejoint ainsi «au principe de l’exclusion» ses collègues de la FNO (Fédération Nationale Ovine, seuil à 50 brebis) et de la FNEC (Fédération Nationale de l’Élevage Caprin, seuil à 25 chèvres).

Cette même FNB a souhaité que les plus gros troupeaux touchent des aides, au détriment du montant unitaire par vache dans les troupeaux petits et moyens, majoritaires en Aveyron.

Rappelons que la Conf’ revendiquait une prime minimum de 200€ par vache, y compris les génisses, jusqu’à 35 vaches par actif, avec un plafond d’aide à 60 vaches par actif. Cette proposition réaliste aurait bénéficié aux quelques 3800 éleveurs allaitants aveyronnais. C’était aussi le meilleur moyen de promouvoir la qualité, l’écologie et l’agriculture paysanne.

Comment la FNSEA peut-elle prétendre défendre l’agriculture familiale et se taire face à l’usine des 1000 vaches voire la soutenir. Comment peut-elle prétendre défendre l’environnement et laisser les abeilles se faire décimer par ses pesticides ?
Une fois de plus nous assistons à une manifestation cynique, provocante et décomplexée des fossoyeurs de l’agriculture familiale et paysanne qui fait la force de notre département.

Souhaitons que la non-venue du ministre de l’agriculture soit signe d’une prise de conscience et espérons un changement de cap. A moins qu’il n’ait osé se montrer, craignant les reproches?

Contact : Laurent Reversat, porte-parole de la Conf’ Aveyron : 06.85.75.50.48

> La réponse de la FNSEA en pdf