Communiqué de presse – Rodez le 07 février 2023
La Confédération Paysanne de l’Aveyron est fermement opposée à la réforme des retraites, dont l’axe principal est le report de 62 à 64 ans de l’âge légal de départ, et s’associe au vaste soulèvement social en cours pour obtenir son retrait immédiat.
Le système de retraite actuel par répartition n’est pas en faillite, le Conseil d’Orientation des Retraites (COR) lui-même le reconnaît !
Le modèle de société progressiste que nous défendons s’appuie sur le partage et l’utilité du travail et il rejette l’idée toute faite de nos gouvernants selon laquelle les années supplémentaires d’espérance de vie doivent être mises au service du travail.
Nous voulons donner des perspectives vivables et attirantes aux nouvelles générations avec notamment l’abaissement de l’âge légal de départ à 60 ans et l’assurance d’une pension minimale égale au SMIC net et indexée sur le SMIC.
Assurer la collecte, la répartition et l’efficacité des cotisations est le point central de nos revendications pour consolider un régime de retraites plus humaniste.
C’est ce que nous avons rappelé aux parlementaires de l’Aveyron (députés et sénateurs) le 03 février dernier lors d’une rencontre. Seul le député Laurent Alexandre (Nupes) a abondé dans notre sens, les autres ont fait preuve de jusqu’au-boutisme en défendant la réforme
gouvernementale malgré l’opposition de 70% des citoyen.ne.s.
La Confédération Paysanne de l’Aveyron appelle à poursuivre et amplifier la mobilisation contestataire, engagée depuis le 19 janvier, jusqu’au retrait du texte de la réforme.
Le vendredi 18 novembre 2022, la commission des Ancien.ne.s de la Conf’ Aveyron a finalisé ses revendications pour la réforme des retraites à venir.
Le travail de réflexion avait débuté le 06 avril 2022.
A l’unanimité des 14 membres présents, il a été décidé de porter les revendications suivantes :
– Age de départ à la retraite = 60 ans maximum ;
– Nombre d’annuités = 40, si début de carrière à 18 ans= départ à 58 ans ;
– A partir de l’âge de 20 ans les années d’études seront validées pour le calcul de la carrière ;
– Les périodes non travaillées en cas d’inaptitude seront validées pour le calcul de la carrière ;
– Des trimestres maternité pris en compte pour chaque enfant dans le calcul de la carrière des paysannes ;
– La règle du prorata remplacera la décote ;
– Le minimum de la pension de retraite pour une carrière complète en tant qu’aide familiale, conjoint(e) ou “chef d’exploitation” sera égal au SMIC net et indexé sur le SMIC. Cette mesure s’appliquera aussi à celles et ceux qui sont déjà à la retraite.
Financement des mesures ci-dessus :
– Assurer la collecte des cotisations : pas d’exonération non compensée, arrêt des fraudes aux cotisations sociales des évasions fiscales et optimisation fiscale
– Cotisations sociales sur dividendes des actionnaires
– Modifications des cotisations sociales pour les rendre progressives et déplafonnées (tous régimes)
– Augmentation du revenu des paysan-ne-s
– Égalité salaires hommes-femmes
– Pour tous les régimes, plafonnement du montant des retraites.
– Prélèvement progressif sur les aides PAC à partir d’un seuil.
Toutes ces mesures et revendications ont été soumises à l’approbation du comité départemental du 06/12/2022, afin d’être présentées aux parlementaires début 2023.
Contacts :
Sébastien Persec, porte-parole de la Confédération Paysanne 12 – 06 70 52 71 23
Francis Sabrié, adhérent de la Confédération Paysanne 12 – 06 77 63 57 11
Christian Roqueirol, adhérent de la Confédération Paysanne 12 –06 72 68 45 40