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Des plafonds, pas de plancher !!!

PAC / Aides couplées viandes bovines :

NON à l’élimination de plus de 50% des éleveurs !

Après les ovins, la FNSEA continue son lobby pour éliminer les éleveurs de viandes bovines ne rentrant pas dans le moule de l’agro-industrie ! Les éleveurs sont essentiels à la production des viandes françaises de qualité, à l’entretien et à la vitalité des territoires. L’agriculture et l’élevage ne peuvent être vus sous le seul angle de la compétitivité. Leurs fonctions sociale et environnementale ne peuvent être écartées des négociations sur la PAC. Les aides couplées, notamment l’aide à la viande bovine, doivent être plafonnées et ne peuvent être assorties de seuil d’attribution d’aides et de ratio de productivité éliminant les paysans.

Le 5 novembre 2013, une réunion de travail, sur les aides couplées aux viandes bovines, s’est tenue au ministère de l’Agriculture. La Confédération paysanne y a affirmé son intention de voir les aides attribuées à tous les éleveurs avec un plafonnement et dégressivité significatifs des aides, un seuil d’accès aux aides et un ratio de productivité maintenus à leur niveau actuel. Tout le troupeau de vaches allaitantes doit pouvoir bénéficier des aides, les génisses ne peuvent en être exclues.

La Fédération Nationale Bovine (FNB) ne voit pas les choses de la même manière et a défendu l’intensification de la production de viande bovine. La FNB propose un seuil d’accès aux aides de 30 vaches (contre 3 aujourd’hui), la suppression de la possibilité de primer 40% de génisses et un seuil de productivité à 0,8 veaux nés /vache (contre 0,6 à 0,7 actuellement, selon les départements). Sur base de ces propositions, plus de 50% des bénéficiaires actuels de la PMTVA (prime au maintien des troupeaux de vaches allaitantes) seraient exclus des futures aides à la vache allaitante. L’installation progressive de paysans en viande bovine serait également écartée des aides

A nouveau, deux visions de modèle agricole s’affrontent :

– D’un côté, la FNB encourageant la concentration, la spécialisation et l’industrialisation sous prétexte de compétitivité et de préparation de l’avenir même au détriment d’une partie de ses adhérents.

– De l’autre, la Confédération paysanne défendant le maintien de tous les éleveurs, grâce à une répartition équitable des aides.

L’élevage est indispensable au revenu de milliers d’exploitations modestes et diversifiées. La Confédération paysanne ne laissera pas les lobbies agro-industriels écraser les éleveurs !

PAC / Aides couplées ovines :

Maintien des éleveurs contre restructuration !

<L’élevage des petits ruminants est le secteur le plus en difficulté, comme en attestent les chiffres du revenu de l’agriculture. La nouvelle PAC,  si elle veut privilégier l’emploi et  l’élevage, doit mettre une priorité sur ce secteur de production essentiel à la vitalité de tous les territoires, particulièrement ceux où aucune autre production agricole n’est possible. Une revalorisation de l’enveloppe dédiée à ce secteur, un plafonnement des aides et un retrait de tout plancher d’attribution des aides sont nécessaires. La FNSEA, égale à elle-même, continue à promouvoir l’industrialisation de l’agriculture au détriment des paysans, notamment les éleveurs ovins.

Le 4 novembre 2013, une réunion de travail, sur les aides couplées aux petits ruminants, s’est tenue au ministère de l’Agriculture. La Confédération paysanne y a affirmé son intention de voir les aides attribuées à tous les éleveurs sans seuil d’éligibilité, sans ratio de productivité, mais avec la mise en place d’un plafond et d’une surprime sur les premiers animaux.

Alors que des points de convergence sont apparus avec la Coordination rurale et le Modef, la Fédération Nationale Ovine (FNO) a refusé de remettre en cause son plan de restructuration de l’élevage ovin. Comme si une crise profonde ne suffisait pas à mettre les éleveurs de brebis à terre, la FNO s’en mêle et souhaite accélérer leur disparition en favorisant la concentration de la production. Les propositions de la FNO, avec ses critères d’intensification et de spécialisation (ratio de productivité à 0,8 agneau vendu par brebis, obligation de certification des béliers, seuil d’accès à 100 brebis pour une surprime aux jeunes agriculteurs…), entraîneraient le transfert d’une part significative des aides des zones extensives vers les régions de grandes cultures. L’aide de base ovine, actuellement à 21 euros, serait ramenée à 16 euros par  brebis pour les éleveurs qui ne rempliraient pas ces critères injustes.

Dans une enveloppe contrainte, ce sont donc deux visions qui s’affrontent :

– D’un côté, la FNSEA encourageant la production selon un modèle industriel qui déménage les territoires par la disparition des paysans.

– De l’autre, la Confédération paysanne défendant le maintien de tous les éleveurs, grâce à une répartition équitable des aides.

Dans les intentions affichées par le gouvernement de soutenir l’emploi paysan sur tous les territoires, le choix est évident !

La nouvelle PAC doit soutenir l’élevage et en particulier la production de petits ruminants. Nous continuerons à nous battre pour une répartition juste des aides et n’hésiterons pas à passer à l’action si les négociations ne suffisent pas.

PAC / Aides couplées fruits et légumes :

Manger des fruits et légumes, oui, mais en boîte !

Mercredi, la Confédération paysanne a boycotté la réunion au ministère de l’Agriculture sur les aides pour les fruits et légumes. Il en sera de même pour les suivantes. En effet, le 24 octobre 2013, le ministère a présenté ses orientations en termes de soutiens couplés : sur une enveloppe d’un milliard d’euros, moins d’une dizaine de millions d’euros seraient alloués au secteur des fruits et légumes… et seulement à ceux destinés à l’industrie ! Ce sont déjà les seules productions en fruits et légumes qui touchent des aides directes issues du découplage. Et on voudrait les aider encore plus en laissant de côté les fruits et légumes frais !

L’enveloppe et la destination qui en est prévue dénote donc un incompréhensible désintérêt politique pour ces productions. La Confédération paysanne revendique depuis des années la mise en place d’une aide couplée pour les fruits et légumes, plafonnée à 5 ha en arboriculture et 3 ha en maraîchage, afin de toucher le maximum de producteurs dont le plus grand nombre travaille sur des petites surfaces.

Alors qu’on nous martèle qu’il faut consommer cinq fruits et légumes frais par jour, on ne soutient pas la capacité de ces fermes diversifiées à produire une alimentation en cohérence avec les politiques de santé. A contrario, parier sur le seul secteur des fruits transformés avec l’argent public, c’est subventionner l’industrialisation !

Les fermes diversifiées productrices de fruits et légumes satisfont nombres d’enjeux attendus par la société : maillage territorial, pratiques agronomiques souvent plus respectueuses de l’environnement, qualité des produits, diversité de l’offre… Ces fermes, c’est aussi 21% de la main-d’œuvre agricole et de nombreuses installations ! Le ministère est donc bien loin de favoriser l’emploi avec ce type de décisions.

La Confédération paysanne laisse les consommateurs, contribuables, et producteurs évaluer les priorités que le ministère de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire affiche en choisissant de ne doter que les productions en fruits à destination de l’industrie. L’absurdité de cet arbitrage est révélatrice d’une vision pour l’avenir de l’agriculture : fournir de la matière première bon marché pour les industries agro-alimentaires et pour l’export, au détriment des paysans et de leur capacité de produire une alimentation saine et suffisante pour les consommateurs. La Confédération paysanne refuse de participer à cette mascarade.

Aides Couplées Viande Bovine :

La FNB maintient ses propositions !

Le 19 novembre 2013 a eu lieu la deuxième réunion de travail sur les aides couplées viande bovine. Chacun était invité à renouveler ces positions concernant les critères de mise en place de la future PMTVA, de l’aide à l’engraissement et du veau sous la mère.

Concernant la future PMTVA (prime au maintien des troupeaux de vaches allaitantes), la Fédération Nationale Bovine (FNB) a maintenu sa proposition d’un seuil d’accès aux aides de 30 vaches (contre 3 aujourd’hui). En outre, elle propose toujours la suppression de la possibilité de primer 40% de génisses.

Empêtrée dans des propositions souvent confuses, la FNB joue sur un double discours pour apaiser les réactions engendrées par leurs propositions. Mais ne nous trompons pas, la FNB a bien maintenu la quasi totalité de ces revendications.

Aujourd’hui la Confédération paysanne défend le maintient du seuil existant (3 VA), avec une prime fixe majorée sur les 40 premières VA, puis une dégressivité à 50% plafonnée à 60 VA. Nous défendons également le maintient de 25 % de génisses primables.

Proposition d’actions :

La décision finale reste entre les mains du ministère !

Nous encourageons donc tous ceux qui n’ont pas encore agi à le faire dès maintenant !

Vous pouvez toujours alerter vos députés, vos élus ou vos préfets, communiquer via la presse sur les conséquences de cette proposition sur votre département, à partir de chiffres globaux ou d’un exemple sur une ferme.

L’objectif est de faire connaître les conséquences désastreuses des propositions de la FNB et d’expliquer nos propositions en faveur de l’élevage et de l’emploi !

Catégories : ArchivesPAC