COMMUNICATION DE PRESSE
Le 08 août 2022
« Notre maison brûle et nous regardons ailleurs » est une phrase restée célèbre que nous devons à Jacques Chirac même si nous savons aujourd’hui que sa politique, et toute celles menées par le camp capitaliste n’ont fait qu’aggraver les problèmes climatiques.
Face à cette urgence, la Confédération paysanne affirme qu’il existe déjà des solutions possibles, par la mise en œuvre généralisée d’une agriculture paysanne, qui est à la fois très touchée par les dérèglements climatiques, mais est la seule agriculture à proposer des solutions durables pour nourrir la population.
C’est pour promouvoir cette agriculture que la Confédération paysanne et l’Addear de l’Aveyron renouent avec l’organisation, les 27 et 28 août 2022, de la Fête de l’Agriculture Paysanne au GAEC des Truels du Larzac, à côté de Millau.
Même si bien sûr la problématique climatique est mondiale, il faut bien commencer quelque part et la France en tant que pays riche, ne fait pas partie de ceux qui polluent le moins.
Le constat est là : des sécheresses à répétitions, des canicules également (dès les mois de mai et juin), des gelées de printemps liés à des floraisons trop précoces dues à des hivers de moins en moins rigoureux, une fois de plus les paysans sont aux premières loges de ces changements et les difficultés s’additionnent en même temps que relever le défi de produire une alimentation saine et de qualité devient chaque jour un peu plus difficile.
Il faut le dire le président actuel (pas plus que les autres mais en pire), et son système pétri de conflits d’intérêts (UBER, Mc Kinsey) baptisé « la Macronie », n’est absolument pas à la hauteur des enjeux écologiques, sociaux ou sociétaux.
On ne relocalise pas, on laisse Renault partir en Espagne ou en Turquie en laissant tomber la SAM. On ne change pas la PAC, on continue à favoriser les gros et l’agrandissement. On n’écoute pas les tenants de l’agriculture paysanne, on favorise l’agriculture 2.0, les OGM VRTH contre l’avis du Conseil d’État…
La forêt brûle, mais on ne favorise pas le pâturage sous couvert. On interdit le plein-air dans une folie sanitaire qui ne tient absolument pas compte du système à forts mouvements de la filière volaille industrielle…
Pas plus qu’on achète des canadairs ou qu’on rétabli dans leurs droits 5000 pompiers toujours suspendus. On fait des pass sanitaires ou vaccinaux mais on n’ouvre pas de lits d’hôpitaux.
On fait des pommes de terre en France, qu’on transforme en chips en Belgique pour les redistribuer en France… On fait pousser de la moutarde au Canada mais plus à Dijon. Et combien d’autres denrées à qui on fait faire le tour de la planète au lieu de produire ici, favorisant l’autonomie, l’emploi et la souveraineté du pays ?
Dans ce chaos, les impérialismes et les fascismes de tout poil font leur lit, attisant les guerres, et notre gouvernement prévoyant, préfère acheter des terres pour faire des mini-camps aux légionnaires que leur conserver leur vocation agricole, suivant par là le militarisme à nouveau triomphant.
« Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage » (Jean Jaurès).
À Roquefort on aide les conventionnels mais on oublie les bios. La liste est bien trop longue des choses qui vont salement, et rien ne pourra se régler sans rapport de force.
En organisant la fête de l’Agriculture Paysanne, la Confédération Paysanne cherche à retisser des liens, à permettre de se retrouver et de faire la fête, ce dont nous avons été cruellement privés pendant 2 ans. Mais il s’agira aussi bien sûr d’aborder ses champs de réflexion et d’envisager les moyens de lutte à venir pour forcer les responsables à d’autres solutions, pour une autre société.
Ils soufflent sur les braises ? Allumons des contre feux… On ne peut pas se résoudre à autant de nullité mortifère et de vision à court terme ou l’humanité compte moins que les profits financiers immédiats de quelques-uns !
CONTACT : Sébastien PERSEC, porte-parole de la Confédération Paysanne 12 – 06 70 52 71 23