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Cela faisait 5 ans que les séquelles d’un grave accident de la route professionnel et non responsable, couplées à la passivité de leur assureur, la Macif, pourrissaient la vie d’Aurélien et Carole, paysans et militants de la Confédération paysanne sur le Larzac.

5 ans que le couple devait faire face aux conséquences économiques de cet accident sur leur ferme sans que la Macif ne réagisse ni ne verse un centime.

5 ans que Carole et Aurélien tentaient de s’en sortir, embauchaient un salarié, faisaient appel à une entreprise de travaux agricoles pour compenser l’arrêt de travail de Carole, handicapée à vie suite à cet accident.

5 ans que la ferme cumulait les pertes sans que la Macif ne daigne répondre au courrier que la Confédération paysanne lui avait envoyé en novembre dernier pour mettre fin à cette injustice.

5 ans. C’est long, 5 ans.

Mais il n’aura fallu qu’une journée d’action pour que la Macif se réveille !

Une journée, ce mardi 6 mai, où une vingtaine de militantes et de militants de la Confédération paysanne, ont, dès l’ouverture, investi avec calme mais détermination les locaux de la Macif à Millau.

Une journée où, autour du couple, la Confédération paysanne de l’Aveyron a fait la démonstration de sa capacité à tenir bon face aux puissants.

Une journée d’action, de café en barbecue, de tracteur en véhicule de police, de discussions courtoises en face à face plus tendus avec la direction locale de la Macif pour finalement obtenir, en fin d’après-midi, un rendez-vous en visio conférence entre Carole et Aurélien et le siège de la Macif à Niort, où les militants de la Confédération paysanne des Deux-Sèvres se tenaient aussi prêts à agir.

Une journée d’action pour que finalement la Macif revienne à la raison et promette par écrit de verser au couple 83 000€ de provisions dans l’attente du règlement définitif. Tout en s’excusant pour le délai de traitement de ce dossier, l’assureur n’ayant pas « saisi la détresse humaine » engendrée par ce long retard.

Une journée d’action qui démontre que la lutte paie, qui permet à Carole, Aurélien et leurs trois enfants de sortir de la tête de l’eau et de considérer à nouveau avec optimisme l’avenir de leur ferme.

Une journée d’action qui rappelle à toutes et tous l’intérêt d’être syndiqué.e.s, regroupé.e.s, soudé.e.s, et solidaires sous les drapeaux de la Confédération paysanne.

Le Comité départemental de la Confédération Paysanne de l’Aveyron

Soutien à Aurélien et Carole